Dollar

38,1475

0.46 %

Euro

43,5585

0.24 %

Gram Gold

4.081,3600

0.44 %

Quarter Gold

6.720,2300

0 %

Silver

39,9600

0.49 %

Cette déclaration a été formulée lors d’une rencontre entre Abdel Fattah al-Burhan et l'envoyé spécial britannique pour le Soudan, rapporte l’agence de presse officielle soudanaise "SUNA".

Abdel Fattah al-Burhan: Le Soudan n'a pas besoin de conférence mais de l'arrêt des violences

Le président du Conseil souverain soudanais, Abdel Fattah al-Burhan, a informé mercredi l'envoyé spécial britannique pour le Soudan, Richard Crowder, que "le peuple soudanais a plus besoin d'arrêter les violations des forces de soutien rapide que de tenir des conférences".

Cette déclaration a été formulée lors d’une rencontre entre Abdel Fattah al-Burhan et Richard Crowder, à Port-Soudan (nord-est), rapporte l’agence de presse officielle soudanaise "SUNA".

Selon l’agence, l’envoyé britannique a présenté les détails de la conférence de Londres qui se tiendra prochainement sur la situation au Soudan. 

Dimanche, le ministère soudanais des Affaires étrangères a exprimé son désaccord concernant la tenue, le 15 avril, d'une conférence internationale sur le Soudan en Grande-Bretagne, sans invitation de son gouvernement.

Changer l'image erronée de la crise

Selon "SUNA", al-Burhan a expliqué à l'envoyé britannique que "le peuple soudanais a besoin que la communauté internationale prenne en compte ses souffrances dues aux violations commises par la milice des forces de soutien rapide et leurs soutiens".

Il a ajouté que "le peuple soudanais a besoin d'arrêter les violations à El Fashir et dans les camps de réfugiés, plutôt que de tenir des conférences ici et là".

Le président du Conseil souverain a également évoqué "les attaques contre les infrastructures civiles et les projets de développement par la milice rebelle (forces de soutien rapide)".

Al-Burhan a réaffirmé à Crowder "le souhait du Soudan que la Grande-Bretagne utilise sa position au Conseil de sécurité de l'ONU pour changer l'image erronée de la crise dans le pays". 

Il a également appelé la Grande-Bretagne à "ajuster ses positions sur la base des liens historiques qui unissent les deux pays".

Pas question d’imposer des solutions extérieures

Depuis avril 2023, l'armée soudanaise et les forces de soutien rapide sont en guerre, un conflit qui a fait plus de 20 000 morts et environ 15 millions de déplacés et de réfugiés, selon l'ONU et les autorités locales, tandis que des recherches des universités américaines estiment le nombre de morts à environ 130 000.

Pour sa part, l'envoyé britannique a indiqué, selon l'agence soudanaise, que "la communauté internationale s'unira pour soutenir le Soudan". Il a ajouté que "le ministre britannique des Affaires étrangères (David Lammy) organisera la semaine prochaine, avec ses homologues de l'Union européenne et de l'Union africaine ainsi que plusieurs organisations internationales, la plus grande réunion internationale de soutien au Soudan, après la conférence de Paris de l'année dernière".

Crowder a précisé que l'objectif de la conférence est "d'apporter la paix au peuple soudanais et de mettre fin à la souffrance des Soudanais, et non d'imposer des solutions extérieures".

Il a souligné que "aucune entité politique soudanaise n'a été invitée à cette conférence".

L’armée renforce son contrôle

Depuis quelques semaines, les forces de soutien rapide perdent rapidement du terrain au profit de l'armée dans les états du Soudan.

Dans l'État de Khartoum, qui comprend trois villes, l'armée a renforcé son contrôle sur les villes de Khartoum et Bahri, tout en contrôlant la majeure partie de la ville d'Omdurman, à l'exception de certaines parties de l'ouest et du sud.

Depuis fin mars, les victoires de l'armée se sont intensifiées à Khartoum, y compris la prise du palais présidentiel, des ministères et de l'aéroport, ainsi que des installations sécuritaires et militaires, pour la première fois depuis le début de la guerre il y a deux ans.

Dans les 17 autres états, les forces de soutien rapide ne contrôlent plus que des parties des états de Kordofan du Nord et du Kordofan de l'Ouest, des poches dans les états du Kordofan du Sud et du Nil Bleu, ainsi que quatre états de la région du Darfour (ouest). 

L'armée contrôle quant à elle la ville d'El Fashir, capitale du Darfour du Nord, le cinquième état et principal de la région.

Comments

Comment

Comment Your email address will not be published. Required fields are marked*

No comments Yet

#