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-0.03 %Le principal accusé, Amidou Tiegnan, gestionnaire de compte au ministère de la Solidarité et de l'Action humanitaire, a écopé de 15 ans de prison ferme. Lui et ses trois acolytes doivent payer à l'Etat la somme de 8,5 milliards de francs CFA.
Quatre fonctionnaires burkinabè, reconnus coupables de détournement de fonds publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux, ont été condamnés mardi à des peines de 6 à 15 ans de prison ferme, au terme d'un procès diffusé à la télévision et à la radio.
Ils ont été jugés par le tribunal de grande instance de Ouagadougou.
Les sommes, détournées en imitant des signatures sur plusieurs centaines de chèques du Trésor public, équivalent à 2,8 milliards de francs CFA (4,2 millions d'euros).
Les quatre accusés ont reconnu avoir détourné, entre 2023 et 2024, des fonds devant servir à la prise en charge des personnes vulnérables ou affectées par les violences terroristes, qui ensanglantent le pays.
Ils ont cependant contesté les montants présentés par le procureur, dénonçant des supérieurs hiérarchiques qui auraient aussi bénéficié des fonds dissipés.
Le principal accusé, Amidou Tiegnan, gestionnaire de compte au ministère de la Solidarité et de l'Action humanitaire, a écopé de 15 ans de prison ferme.
Pétronille Ouédraogo, également gestionnaire de compte, a été condamnée à 11 ans de prison ferme.
Salifou Ouédraogo et Philippe Bayoulou, ont écopé respectivement de 6 et 8 ans de prison ferme.
En tout, les quatre fonctionnaires doivent payer à l'Etat burkinabè la somme de 8,5 milliards de francs CFA (12,9 millions d'euros), soit le montant des amendes et des sommes dissipées.
Le tribunal a également ordonné la confiscation des biens meubles et immeubles, appartenant aux quatre prévenus et saisis lors de l'instruction.
Les fonctionnaires condamnés ont 15 jours pour faire appel, selon le président du tribunal, Abasse Nombré, avant de décerner contre eux un mandat de dépôt.
"Si cette audience a été rendue publique, il me semble que l'un des objectifs recherchés était de sensibiliser le maximum de Burkinabè" sur "la gestion du bien public", a-t-il commenté.
Le chef de l'Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, a dit faire de la lutte contre les terroristes, la corruption et la mal-gouvernance ses priorités.
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