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-1.47 %Le gouvernement a adopté un projet de loi octroyant une "grâce amnistiante" à plusieurs auteurs du putsch manqué de septembre 2015. Pour en bénéficier, les condamnés devront "manifester un engagement patriotique dans la reconquête du
Environ 1.200 "personnes condamnées" seront graciées "à compter du 1er janvier 2025" par le président du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a annoncé jeudi le ministre de la Justice Edasso Rodrigue Bayala.
Sur les 1.200 condamnés, "plus de 400 vont avoir une remise totale de peine, plus de 750 vont avoir une remise partielle" et trois, "qui étaient condamnés à la prison à perpétuité" verront leur peine "commuée en prison à temps", a précisé le Garde des Sceaux à l'issue du conseil des ministres.
Aucune indication n'a été fournie sur l'identité des personnes qui bénéficieront de la grâce présidentielle.
Par ailleurs, plusieurs modifications du Code de procédure pénale ont été adoptées jeudi en conseil des ministres afin d'améliorer "la réinsertion des personnes auteurs d'infractions" et de "couper en amont le flux des personnes qui sont détenues, souvent pour des peccadilles", a reconnu le ministre de la Justice.
L'ensemble des mesures adoptées ce jeudi visent à "réduire la surpopulation carcérale" a déclaré Bayala.
"Le plus grand reproche qui est fait à la justice, c'est sa légendaire lenteur", a-t-il par ailleurs déploré.
Une semaine plus tôt, le gouvernement burkinabè a adopté un projet de loi octroyant une "grâce amnistiante" à plusieurs personnes condamnées pour leur implication dans le putsch manqué de septembre 2015.
Des soldats de la garde présidentielle, dont les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, avaient alors tenté, sans succès, de renverser le gouvernement de transition mis en place après la chute de Blaise Compaoré, chassé le 31 octobre 2014 par une insurrection populaire après 27 ans au pouvoir.
Pour bénéficier de cette grâce, les condamnés devront "manifester un engagement patriotique dans la reconquête du territoire" et "exprimer leur volonté de participer activement à la lutte contre le terrorisme", a précisé le ministre de la Justice.
Depuis près de dix ans, le Burkina Faso est aux prises avec le terrorisme ayant causé la mort de milliers de civils depuis 2015.
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