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3.6 %Le président turc réitère ses critiques de longue date à l'égard du Conseil de sécurité des Nations unies, en reprenant sa phrase emblématique : "Le monde est plus grand que cinq", en référence aux cinq membres permanents du Conseil.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a lancé un vaste appel à la justice internationale, à la réconciliation régionale et à un ordre mondial plus inclusif, dans un discours qui souligne la position diplomatique affirmée de la Turquie et son rejet de l'inaction occidentale face aux crises humanitaires.
S'exprimant lors du quatrième forum d'Antalya sur la diplomatie, vendredi, M. Erdogan a souligné l'importance du dialogue dans les situations de conflit et de la clarté morale plutôt que les calculs géopolitiques.
"Nous déclarons une fois de plus que nous préférons le dialogue au conflit, l'esprit commun et la conscience mondiale à la polarisation", a-t-il affirmé devant une audience de dirigeants mondiaux, de diplomates et d'experts politiques réunis à l'occasion de cet événement de premier plan intitulé “Reclaiming Diplomacy in a Fragmented World” (Reconquérir la diplomatie dans un monde fragmenté).
M. Erdogan a renouvelé sa critique de longue date du Conseil de sécurité des Nations unies, réitérant sa phrase fétiche : "Le monde est plus grand que cinq", en référence aux cinq membres permanents du Conseil.
"Parce que l'humanité est plus grande que cinq", a-t-il martelé, affirmant que la structure actuelle de la gouvernance mondiale ne correspond plus aux objectifs visés par le monde moderne et ne reflète pas ses aspirations ni sa démographie.
Ankara plaide depuis longtemps en faveur d'un système international plus équitable, dans lequel les pays en développement auraient une voix plus forte.
Message à la région : La Turquie est là pour rester
Le président turc a également fait une déclaration ferme sur la présence durable et le leadership de la Turquie dans la région, invoquant des siècles de liens historiques et d'identité nationale.
"Nous ne sommes pas seulement des habitants de cette géographie, nous en sommes aussi les propriétaires légitimes", a-t-il lancé. "Nous sommes ici depuis mille ans et, si Dieu le veut, nous y resterons encore pendant de nombreux siècles.
Les remarques d'Erdogan s'inscrivent dans un paysage régional changeant, où la Turquie a rééquilibré sa politique étrangère à la faveur d’un engagement plus fort dans des efforts de normalisation, l’élargissement de son empreinte économique et l’amélioration de son réseau diplomatique dans le Caucase du Sud, les Balkans et le Moyen-Orient.
Une vision de paix et de prospérité
M. Erdogan a exposé devant les participants une vision régionale tournée vers l'avenir, fondée sur la paix, le développement et la prospérité partagée. "Nous voulons voir une région où la réconciliation prévaut sur le conflit, où la prospérité règne sur l'effusion de sang, les larmes, la douleur et la tension", a-t-il déclaré, exprimant l'espoir d'un avenir plus stable et plus inclusif.
Il a indiqué que la politique étrangère de la Turquie visait à créer un tel monde, non seulement pour les générations actuelles, mais aussi pour les générations futures.
"Nous souhaitons laisser un tel monde à nos enfants", a-t-il noté, soulignant les enjeux intergénérationnels des décisions mondiales d'aujourd'hui.
Condamnation des actions israéliennes et du silence de la communauté internationale
Dans certaines de ses remarques les plus virulentes, M. Erdogan a condamné l'offensive militaire israélienne en cours à Gaza, la décrivant comme un massacre et avertissant que le silence de la communauté internationale équivalait à de la complicité.
"Garder le silence sur les massacres perpétrés par Israël, c'est être complice de ce crime", a-t-il dit, mettant directement en cause les puissances mondiales et les institutions internationales qui n'ont pas réussi à mettre un terme à la violence.
La Turquie a vivement critiqué les actions d'Israël à Gaza, réclamant à plusieurs reprises un cessez-le-feu, l'accès à l'aide humanitaire et l'obligation de rendre des comptes pour les victimes civiles.
L'empreinte diplomatique croissante de la Turquie
Le Forum d'Antalya sur la diplomatie est devenu de plus en plus une vitrine de l'engagement mondial et de la puissance douce de la Turquie, attirant des dirigeants et des diplomates de tous les continents.
Le forum de cette année se déroule dans un contexte d'instabilité mondiale accrue - de la guerre en Ukraine et des tensions au Moyen-Orient à l'érosion de la confiance dans les institutions multilatérales.
Le discours d'Erdogan reflète à la fois la déception de la Turquie à l'égard de l'ordre mondial actuel et son désir de contribuer à en façonner un nouveau qui, selon lui, privilégie la justice, l'inclusion et la paix plutôt que la politique de puissance.
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