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3.6 %Au Forum d’Antalya sur la diplomatie, des diplomates de dizaines de pays ont publié une déclaration appelant à une solution à deux États ainsi qu’à l’unification immédiate de Gaza, de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est sous l’Autorité palestinienne.
Au Forum d’Antalya sur la diplomatie, en Turquie, des diplomates de dizaines de pays ont publié une déclaration conjointe appelant à une solution à deux États ainsi qu’à l’unification immédiate de Gaza, de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est sous l’Autorité palestinienne.
Les ministres des Affaires étrangères de nombreux pays et des représentants de plusieurs forums internationaux ont appelé à la fin de l’occupation israélienne des territoires palestiniens et exigé la mise en œuvre de la solution à deux États, tout en rejetant les projets américano-israéliens de nettoyage ethnique des Palestiniens de la bande de Gaza assiégée.
Dans une déclaration conjointe issue de la Réunion ministérielle d’Antalya pour la mise en œuvre de la solution à deux États, les participants ont affirmé, vendredi, que le conflit israélo-palestinien “traverse sa pire phase depuis des décennies, sapant les efforts en faveur de la solution à deux États, du droit international et des principes de la Charte des Nations unies”.
“La région a connu plusieurs cycles de négociations, d’initiatives internationales, d’escalades et de guerres. Pourtant, l’impasse politique actuelle et la catastrophe humanitaire n’ont jamais été aussi graves”, souligne la déclaration.
“Malgré des décennies de discussions entre les parties en conflit et l’implication de la communauté internationale, la solution à deux États, reconnue internationalement comme la seule solution viable au conflit, a été ignorée”, ajoute la déclaration.
Le Forum d’Antalya sur la diplomatie, qui se tient sur trois jours, a débuté vendredi dans la ville d’Antalya, au sud de la Turquie, autour du thème “Reprendre la diplomatie dans un monde fragmenté”.
La réunion sur la Palestine a réuni les ministres des Affaires étrangères et les représentants du Comité ministériel sur Gaza de la Ligue des États arabes et de l’Organisation de la coopération islamique, ainsi que des représentants de l’Irlande, de la Norvège, de la Slovénie, de l’Espagne, de la Chine et de la Russie, avec un accent particulier sur la fin de la guerre génocidaire menée par Israël à Gaza.
La déclaration souligne que les efforts internationaux pour parvenir à un règlement juste sont restés sans résultat, et que les événements en cours reflètent un conflit ancien, non une phase nouvelle.
“Nous sommes convaincus que l’absence de progrès vers la mise en œuvre de la solution à deux États alimente fondamentalement toutes les formes d’extrémisme et de violence, comme l’ont, une fois de plus, démontré les développements actuels. Nous condamnons toutes les formes de violence et de terrorisme”.
Unification de Gaza, de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est
Avertissant que les conflits non résolus font courir un risque de guerres futures, la déclaration appelle “les parties concernées à engager des discussions sincères et engagées, y compris à travers une médiation régionale et internationale”.
“Parallèlement, la communauté internationale doit assumer sa responsabilité en soutenant une solution politique et juste qui mette fin à l’occupation et aux vagues de violence au Moyen-Orient”, indique le texte, précisant que plusieurs efforts sont en cours pour soutenir la mise en œuvre de la solution à deux États.
Les diplomates réunis ont exprimé leur “profonde inquiétude face aux développements récents” en Palestine et ont condamné la reprise des hostilités à Gaza, “en particulier les attaques aveugles des forces israéliennes ayant causé un nombre extrêmement élevé de victimes civiles et la destruction délibérée des infrastructures vitales restantes”.
Ils ont appelé à un cessez-le-feu immédiat et permanent conformément aux résolutions de l’ONU, ainsi qu’à la mise en œuvre complète de l’accord de cessez-le-feu et de libération des détenus du 19 janvier, négocié par l’Égypte, le Qatar et les États-Unis.
“Nous appelons également à l’unification de la bande de Gaza avec la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, sous l’Autorité palestinienne”, ajoute la déclaration, en insistant sur la nécessité d’un soutien politique et financier pour que l’AP (Autorité palestinienne) puisse assumer ses fonctions à Gaza et dans l’ensemble de la Palestine occupée par Israël.
La déclaration rejette fermement et sans équivoque tout déplacement ou expulsion forcée des Palestiniens de Gaza, de la Cisjordanie occupée et de Jérusalem-Est occupée.
“Forcer les habitants de Gaza à partir en rendant la région invivable ne constitue pas une migration volontaire. Il s’agit d’un déplacement forcé, que nous rejetons catégoriquement”, peut-on lire dans le texte, qui réaffirme également le soutien à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA).
La déclaration a salué les efforts de médiation de l’Égypte, du Qatar et des États-Unis en faveur d’un cessez-le-feu, essentiel pour la reconstruction. Elle a soutenu le plan de reconstruction de l’Égypte, coordonné avec la Palestine et appuyé par des partenaires internationaux.
La conférence du Caire sur la reprise et la reconstruction de Gaza a également été soutenue, en collaboration avec l’ONU et les donateurs internationaux.
Enfin, la déclaration annonce la tenue à New York, en juin prochain, d’une Conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la solution à deux États, coprésidée par l’Arabie saoudite et la France. Celle-ci visera à identifier des actions concrètes et assorties de délais pour mettre fin à l’occupation et mettre en œuvre la solution à deux États.
“Affamer les Palestiniens est injustifiable”
La déclaration a exigé la fin des violations israéliennes du droit international en Cisjordanie, notamment les colonies, les démolitions, les confiscations de terres, la destruction des infrastructures, les incursions militaires et les tentatives d’annexion.
“Nous insistons pour que le statu quo juridique et historique soit respecté sur les lieux saints musulmans et chrétiens de Jérusalem, et nous reconnaissons le rôle clé de la garde hachémite à cet égard”.
La déclaration a condamné l’utilisation de l’aide humanitaire comme arme contre la Palestine par Israël, affirmant que “l’aide doit circuler librement vers Gaza, avec l’ouverture des points de passage israéliens et l’utilisation des routes aériennes et maritimes. Affamer les Palestiniens est injustifiable”.
Il est précisé que les efforts internationaux doivent se concentrer sur la reprise d’un processus politique visant à mettre fin à l’occupation, en s’appuyant sur l’avis rendu en 2024 par la Cour internationale de Justice (CIJ).
Cela passe par une solution à deux États, fondée sur les résolutions des Nations unies, les termes de la conférence de Madrid et l’Initiative de paix arabe, avec l’établissement d’un État palestinien sur les frontières de 1967, y compris Jérusalem.
Un “calendrier contraignant avec des étapes claires et irréversibles” est essentiel pour permettre la coexistence pacifique d’Israël et de la Palestine, et favoriser ainsi la sécurité et l’intégration au Moyen-Orient, conclut la déclaration.
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