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0.57 %“L’intégrité territoriale de la Syrie n’est pas négociable”, a déclaré le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a rencontré le chef de la nouvelle administration syrienne, Ahmad al Sharaa.
La réunion de dimanche dans la capitale syrienne, Damas, survient deux semaines après que Bachar al-Assad, dirigeant de la Syrie depuis près de 25 ans, a été renversé lors d’une opération éclair par les forces de l’opposition.
Réaffirmant qu’il n’y a pas de place pour le groupe terroriste séparatiste PKK/YPG en Syrie, Fidan a déclaré : “ Ce n’est pas le moment d’attendre et de voir. Nous devons agir. L’intégrité territoriale de la Syrie n’est pas “négociable“, lors d’une conférence de presse conjointe avec Al Sharaa.
Al Sharaa, pour sa part, a souligné que la Syrie n’accepterait pas la présence de groupes armés, que ce soit dans les zones sous leur contrôle ou celles sous le contrôle du groupe terroriste PKK/YPG.
“Cette organisation terroriste occupe les terres du peuple syrien et vole ses ressources naturelles. Lors de la réunion d’aujourd’hui, j’ai une fois de plus vu à quel point le peuple syrien est déterminé dans sa lutte contre le PKK/YPG. Le PKK/YPG doit se dissoudre le plus rapidement possible “, a-t-il ajouté.
Exprimant l’espoir que sa visite encouragera également des contacts de haut niveau avec d’autres pays, Fidan a exhorté les pays arabes, ainsi que l’ensemble de la communauté mondiale, à s’engager avec la nouvelle administration en Syrie.
Il a souligné que la période la plus sombre de la Syrie est derrière elle et que des jours meilleurs sont à venir. La prise de pouvoir a eu lieu après que les combattants de Hayat Tahrir al Sham ont capturé des villes clés lors d’une offensive éclair qui a duré moins de deux semaines.
Avec l’éviction d’Assad, le parti terroriste PKK/YPG a cherché à exploiter l’instabilité et le vide du pouvoir dans le pays.
Fidan a en outre abordé les récentes attaques d’Israël sur les terres syriennes après la chute du régime Baas et a déclaré qu’il était “absolument inacceptable” de tolérer que des acteurs exploitent la situation actuelle pour s’emparer des territoires syriens.
Fidan a appelé Tel-Aviv à respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie et à ne pas compromettre davantage la sécurité régionale, exhortant la communauté internationale à prendre des mesures concrètes contre les actions illégales d’Israël.
Il a ajouté que la Turquie se tiendrait toujours aux côtés de la Syrie et de son peuple.
Fidan appelle à la levée des sanctions contre la Syrie
Tous les groupes ethniques, religieux et sectaires en Syrie vivront dans la paix et la prospérité, a déclaré Fidan, ajoutant que l’avenir du pays serait déterminé par les Syriens eux-mêmes.
Soulignant que la nouvelle administration avait besoin d’une opportunité et de moyens pour mettre en œuvre ses plans, le ministre des Affaires étrangères a exhorté à lever les sanctions contre le pays.
“La levée des sanctions contre la Syrie, la normalisation du pays et l’établissement de la sécurité sont cruciaux à cet égard”, a-t-il déclaré.
Soulignant que les préparatifs pour la reconstruction de la Syrie devraient commencer dès que possible, M. Fidan a déclaré : “ La création d’un environnement qui permettra le retour volontaire et sûr de nos frères syriens dans leur pays ne peut être réalisée que de cette manière.”
L’État turc, son peuple et son président Recep Tayyip Erdogan seront toujours aux côtés de la Syrie et de son peuple, a-t-il ajouté.
Nouveau départ pour la Syrie
Selon des sources diplomatiques turques, le vice-ministre des Affaires étrangères Nuh Yilmaz et le chargé d’affaires par intérim de la Turquie à l’ambassade de Damas, Burhan Koroglu, étaient également présents à la réunion de dimanche.
Esaad Hassan Shaibani, qui a été nommé ministre des Affaires étrangères du gouvernement intérimaire syrien, a également rencontré la délégation turque.
Un haut diplomate américain pour le Moyen-Orient s’est également rendu à Damas vendredi, selon le département d’État. Il a rencontré des responsables de Hayat Tahrir al Sham (HTS) pour discuter de la nécessité d’un “processus politique inclusif”.
La réunion marque la première entre des responsables américains et HTS quelques jours après la fuite d’Assad en Russie après que des groupes anti-régime ont pris le contrôle de Damas le 8 décembre, mettant fin au régime du parti Baas, au pouvoir depuis 1963.
La Türkiye aux côtés des Syriens depuis le début de la révolution
Al Sharaa, pour sa part, a déclaré qu’il avait discuté de l’avenir de la Syrie avec Fidan, ajoutant que la Türkiye, un “ pays ami “, se tenait aux côtés des Syriens depuis le début de la révolution.
Il a ajouté qu’ils avaient également délibéré sur l’importance d’avoir un gouvernement fort, en particulier sur l’importance du ministère de la Défense et de s’assurer que les armes restent sous le contrôle de l’État.
Il a déclaré qu’ils avaient discuté de l’évolution des relations stratégiques entre Ankara et Damas dans les prochains jours, soulignant l’importance des liens dans les domaines politique, économique et social.
Le chef de la nouvelle administration a déclaré que les seules armes en Syrie seraient détenues par l’État, affirmant que tous les groupes armés, que ce soit dans les zones sous leur contrôle ou sous le contrôle des terroristes PKK/YPG, ne seraient pas acceptés.
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