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%Faustin Nsabumukunzi, 65 ans, aurait joué un rôle de premier plan en supervisant les massacres de civils tutsis lors du génocide de 1994.
Les procureurs américains ont accusé un homme d'avoir dissimulé son rôle dans le génocide rwandais pour s'installer aux États-Unis et tenter d'obtenir la nationalité américaine, ont-ils déclaré jeudi.
Faustin Nsabumukunzi, 65 ans, aurait joué un rôle de premier plan en supervisant les massacres de civils tutsis lors du génocide de 1994, au cours duquel quelque 800 000 Tutsis et Hutus modérés ont été assassinés, selon les Nations unies.
« Comme l'indique l'acte d'accusation, Nsabumukunzi a utilisé sa position de leader pour superviser la violence et les meurtres de Tutsis dans sa région et a dirigé des groupes de Hutus armés pour tuer des Tutsis », ont révélé les procureurs fédéraux dans un communiqué jeudi, suite à la levée des scellés de l'acte d'accusation publié mardi.
« Il est présumé avoir mis en place des barrages routiers pendant le génocide pour détenir et tuer des Tutsis et avoir participé à des meurtres. Selon les documents judiciaires, Nsabumukunzi a ensuite été condamné par contumace par un tribunal rwandais pour génocide ».
Fraude à l'immigration
Il est accusé de fraude à l'immigration pour avoir omis de mentionner son rôle présumé dans l'effusion de sang dans sa demande de résidence permanente et dans les documents relatifs à sa citoyenneté.
Nsabumukunzi, qui a plaidé non coupable et a été libéré contre une caution de 250 000 dollars selon une source judiciaire, risque jusqu'à 30 ans d'emprisonnement s'il est reconnu coupable.
Sa caution a été versée par un cadre du secteur du capital-investissement de Long Island qui employait Nsabumukunzi comme jardinier, a ajouté la source.
Nsabumukunzi a fait l'objet d'un article publié en 2006 par le New York Times, qui soulignait ses difficultés à se déplacer entre les camps de réfugiés pendant une décennie avant de demander l'asile politique avec sa famille en 2004.
Expérience de l'apiculture
L'article met également en lumière son expérience d'apiculteur et la manière dont il est entré en contact avec un producteur de miel dans la communauté huppée des Hamptons, à Long Island, dans l'État de New York.
L'article rapporte qu'il a perdu 200 membres de sa famille dans les violences qui ont dévasté le pays africain.
« La conduite dépravée dont le défendeur est accusé représente ce qu'il y a de pire dans l'humanité », a indiqué l'agent spécial intérimaire Darren McCormack.
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