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%"Notre situation serait autrement plus facile si nous avions une belle coopération avec les pays qui nous entourent", souligne le porte-parole du gouvernement béninois Wilfried Léandre Houngbédji.
Le nord du Bénin, confronté à des attaques terroristes de plus en plus meurtrières, paie le prix fort d'une coopération sécuritaire défaillante entre ce pays du golfe de Guinée et ses voisins, a indiqué le gouvernement béninois.
Les assauts contre l'armée béninoise se sont intensifiés ces derniers mois dans le nord du pays où une attaque a fait 54 morts la semaine dernière dans les rangs des militaires, le plus lourd bilan officiel dans cette région de plus en plus ciblée par des terroristes venant du Burkina Faso et du Niger.
"Notre situation serait autrement plus facile si nous avions une belle coopération avec les pays qui nous entourent", a souligné mercredi le porte-parole du gouvernement béninois Wilfried Léandre Houngbédji.
Le Burkina et le Niger, dirigés par des militaires souverainistes qui ont tourné le dos à l'Occident, accusent le Bénin d'abriter des bases militaires étrangères en vue de les déstabiliser. Ce que Cotonou nie.
Conséquence: une coopération militaire défaillante entre le Bénin et ses deux voisins sahéliens sur fond de brouille diplomatique.
Le Sahel, épicentre du "terrorisme"
La région du Sahel est l'épicentre du "terrorisme" avec plus de la moitié des décès dans le monde en 2024, selon le dernier Indice mondial du terrorisme publié en mars.
Le Burkina Faso reste le pays le plus touché au monde pour la deuxième année consécutive, et le Niger occupe le cinquième rang mondial.
Un groupe affilié à Al-Qaïda, actif dans la région, a revendiqué l'attaque du 17 avril dans le parc national du W, qui a causé la mort de 54 militaires.
"Nécessité d'une coopération"
Jeudi, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) a réitéré "l'impérieuse nécessité d'une coopération indispensable et renforcée entre tous les États membres".
Mais la tâche semble ardue dans une Afrique de l'Ouest plus que jamais fracturée. Le Burkina Faso, le Niger et le Mali se sont retirés de la Cedeao, qu'ils estiment notamment inféodée à la France, pour se réunir dans la confédération de l'Alliance des Etats du Sahel (AES).
Ils ont créé une armée unifiée et mènent des opérations antiterroristes conjointes de leur côté, sans collaboration avec certains pays du golfe de Guinée, comme le Bénin et la Côte d'Ivoire, accusés d'être trop pro-Occidentaux.
Mais l'AES coopère avec le Togo, et le Ghana depuis l'élection du président John Mahama en décembre. Le Nigeria de son côté multiplie les efforts diplomatiques pour une reprise de la coopération sécuritaire avec le Niger, qui patine depuis le coup d'Etat de juillet 2023.
Pour les analystes, le Bénin doit adosser l'approche militaire au volet social, en renforçant des initiatives de développement communautaire pour prévenir un recrutement massif de Béninois dans les groupes terroristes.
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