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L'Autriche souhaite suspendre le regroupement familial pour les réfugiés, une mesure que de nombreux juristes jugent contraire au droit européen.

L'Autriche devient le premier pays de l'Union européenne à suspendre le regroupement familial

Le gouvernement autrichien veut modifier sa législation sur l'asile afin de permettre la suspension du regroupement familial. Pour justifier cette initiative, Vienne invoque une “clause d’urgence” censée protéger les systèmes de santé, d’emploi et d’éducation, prétendument surchargés.

Le gouvernement se réfère également au Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne (TFUE), qui permet des dérogations en cas de menace réelle à l’ordre public ou à la sécurité intérieure.

Mais pour de nombreux spécialistes du droit européen, les conditions nécessaires pour activer cette exception ne sont pas réunies.

Selon eux, la suspension du regroupement familial enfreint les règles fondamentales de l'Union concernant la protection des réfugiés.

“Cette clause d’urgence doit être interprétée de manière extrêmement stricte. Elle concerne des situations exceptionnelles, comme la menace d’une guerre civile ou l’effondrement de l’État, ce qui n'est manifestement pas le cas ici”, souligne Franz Leidenmühler, directeur de l'Institut de droit européen de l'Université de Linz, interrogé par franceinfo.

"Ce que l'Autriche prévoit est donc illégal, cela va à l'encontre du droit jurisprudentiel et cela aura pour conséquence que l'Autriche sera condamnée", ajoute-t-il.

Sur le terrain, l’annonce provoque un immense désarroi. Mohammad, réfugié syrien arrivé seul en Autriche fin 2021, attend depuis plus d’un an une réponse à sa demande de regroupement familial. Aujourd'hui, il se dit “anéanti”.

“Je trouve cela inhumain. Comment peut-on séparer des familles ? Nous avons toujours gardé espoir, mais désormais, il n’y en a plus. Je me sens perdu”, confie-t-il à franceinfo.

Cette mesure intervient dans un contexte politique tendu. Selon RFI, elle s’inscrit dans la dynamique d’ascension de l’extrême droite en Europe.

En Autriche, le Parti de la liberté (FPÖ), formation nationaliste et anti-immigration, est arrivé en tête des élections législatives de septembre 2024.

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